« Gatsby Le Magnifique » sous toutes ses formes

Nick Carraway, un jeune homme américain quelconque emménage en banlieue de New-York, a Long Island, en face de la maison de sa cousine Daisy Buchanan. Le voisin de Nick habite dans une énorme maison luxueuse, entourée d’un grand parc qui s’anime toutes les nuits à la venue de centaines d’invités venus faire la fête. Son propriétaire, lui, demeure mystérieux. On ne connaît de lui que son nom, Jay Gatsby, et de nombreuses rumeurs les unes les plus étranges que les autres… Nick découvre alors que dans leur passé, Gatsby et Daisy eurent une aventure et que Gatsby tente de reconquérir sa bien-aimée.

Le roman tout d’abord, est très joliment écrit, mais dans un style très lent qui nous donne du fil à retordre en matière de concentration. La fin m’a plus captivée, mais c’est dommage d’attendre autant pour un peu d’action. Egalement, je trouve que l’histoire entre Nick et Jean aurait mérité d’être un peu plus développée. Cependant on a vraiment des effluves de la vie luxueuse des années folles aux Etats Unis. Ce portrait sociétal est vraiment très intéressant à étudier, mais l’insignifiance des problèmes du beau monde et la frivolité de leur quotidien fait ressortir le plot twist final. Tous les personnages sont horribles, ou violents ou infidèles, ou ingrats ou meurtiers : seul Nick semble respectable au final. Bien sûr, certains personnages comme ceux de Jay Gatsby ou le mari de l’amante de Tom, qui tue celui qui croit être l’assassin de sa femme, sont bien plus nuancés, mais ils sont tous salits, même pour une cause honorable : l’amour. D’ailleurs, le choix d’avoir Nick comme narrateur, personnage extérieur aux véritables histoires mais intimement lié aux autres protagonistes, était, je crois, très ingénieux et nous permet peut-être de nous plonger davantage dans l’histoire : je n’aurai pas voulu lire une personne immorale se lamenter sur son sort.

Ensuite, dans le film de 1974, on assite à une vraie débauche, une vraie vulgarité de la haute société des années 20 : les tromperies, la débauche, l’alcool, la violence, les soirées transformées en orgie, sans oublier le racisme ambiant… Les envers de la vie de luxe sont largement soulignées. C’est malheureusement la version qui m’a sûrement le plus ennuyée, cela me semblait trop long et très lent, le personnage de Daisy, comme celui de Tom me paraissaient détestables. C’est esthétiquement par contre un joli film, pour tout ceux qui aiment les visuels de ce type.

Enfin, le film de 2017, est plus long mais plus dynamique. On retrouve beaucoup de « show-off » : des paysages magnifiques, de beaux acteurs, de beaux costumes, de belles soirées impressionnantes, plus qu’irréalistes : délirantes… J’ai beaucoup aimé entendre des chansons actuelles : du Beyoncé, du Alicia Keys, du Lana del Rey, du Jay Z… Le but était clairement de populariser et de faire aimer Gatsby le Magnifique au grand public mais je trouve que cela gâche l’intérêt historique et l’authenticité de l’histoire. On a également ici un Jay Gatsby plus mystérieux et nerveux que le premier, interprété par DiCaprio.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer